Décès du général (2s) Emmanuel de la Fontaine de Follin

Décès du général (2s) Emmanuel de la Fontaine de Follin

Le général (2s) Emmanuel de la Fontaine de Follin nous a quitté le jeudi 20 avril à Saumur dans sa 87e année.

Il avait commandé le 8e Hussards de 1982 à 1984.

L’Amicale des anciens du 8e Hussards partage la tristesse de toute sa famille. Elle présente ses très sincères condoléances à son épouse, ses enfants Isabelle et Thibaut et leur conjoint, à ses 9 petits-enfants et à ses 2 arrière – petits – enfants et les assure de toute sa solidarité.

La cérémonie religieuse sera célébrée le mardi 25 avril, à 10h00 en l’église Saint-Pierre de Saumur.

Obsèques du général (2s) Emmanuel de Follin – 25 Avril 2023

Par le chef d’escadrons (H) Gérard Tête

Président de la Promotion Maréchal Bugeaud

(Cyr 58-60)

 

La Promotion Maréchal Bugeaud à laquelle appartient le Général Emmanuel de Follin, est pilotée par 4 membres élus, qui forment  « le Grand Carré ».

Trois d’entre eux sont déjà en situation de nous accueillir près du Père céleste. Le quatrième survivant, votre serviteur, a ainsi l’honneur de vous rappeler quel bel officier était Emmanuel de Follin.

Il a préparé le concours de Cyr au Lycée Hoche à Versailles et a intégré l’École Spéciale Militaire en Septembre 1958. Comme tout ce qui s’y fait se fait en courant, il a très vite été remarqué pour ses capacités de coureur de fond et de cross. Je ne sais pas s’il avait un cœur qui battait à 50 mais ses jambes étaient des jambes de Kenyans qui le faisaient gagner devant nos camarades marocains, eux-mêmes excellents coureurs. D’où son surnom à Coët de «Gélinotte ».

A sa sortie de Coët il choisit l’Arme Blindée Cavalerie. Son année d’Application à Saumur effectuée, il épouse Catherine et demande à servir au 6e Régiment de Chasseurs d’Afrique basé à Mostaganem en Oranie où, à la tête de la Harka du 4e escadron, il est cité et se voit décoré de la Croix de la Valeur Militaire. Il voit son Régiment dissout en septembre 1962.

Affecté au 1er Régiment de Spahis pour la fin de son séjour en Algérie, il regagne la métropole en mars 63 et rejoint le 501e Régiment de Chars de Combat à Rambouillet.

En avril 65, il est appelé à la fonction d’aide de camp du Général de Boissieu, commandant l’École Spéciale Militaire à Coëtquidan. Il voue à son chef une fidélité totale qui n’échappe pas à la l’attention de son général. Il devient en quelques sortes la station météo du moral, de la température et de la pression des camarades de sa génération.

Il suit les cours de l’École d’État-Major et revient au 501e y commander son Escadron. Affecté au 1er Bureau de l’État-Major de l’armée de Terre, il est de nouveau aide de camp du général de Boissieu, devenu chef d’État-Major de l’armée de Terre.

En septembre 75, il est affecté au 2e Régiment de Hussards à Orléans où il dirige les services techniques.

En 1977 il revient à l’École de Cavalerie pour trois ans et rejoint de nouveau l’EMAT avant de se voir confier le commandement de notre cher 8e Régiment de Hussards, célèbre et envié dans toute la Cavalerie et bien au-delà et où j’ai servi moi-même 6 ans !

Retour encore à l’École de Cavalerie où il est promu colonel et commande la 1ère Division d’Instruction, le cours des capitaines.

Il va terminer sa carrière à la DPMAT, la Direction du Personnel Militaire de l’armée de Terre jusqu’à sa nomination au grade de Général de Brigade dans la deuxième section et sa retraite en 1993.

Voilà un parcours riche et varié où Emmanuel a pu donner le meilleur de lui-même.

Vas en paix cher camarade et en rejoignant les trois du Grand Carré qui nous ont précédé prépare nous une petite place dans la Lumière. 

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