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12.01.2010
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HISTORIQUE DU 8° HUSSARDS page 3 sur 3 Par Robert ALAZET |
LE 8° REGIMENT DE HUSSARDS
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TROISIEME FORMATION (1951 - 1993)
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Après la
deuxième Guerre Mondiale, la France et ses Alliés doivent s'armer à nouveau
pour être prêts à faire face à la soif de conquête des Gouvernements
totalitaires étrangers. Elle reforme ses Régiments d'Elite. Le 8° Régiment
de Hussards est de ceux là.
Le 8° Régiment de Hussards
est recréé le 1° décembre 1951
Lors de
l'organisation de la 6° Division Blindée, la décision est prise de créer un
régiment de reconnaissance. Ce sera le 8° Régiment de Hussards, équipé
d'automitrailleuses, qui aura Epernay pour garnison. L'ossature du régiment
est constituée à Lunéville au sein du 31° Dragons.
Le 30
novembre, les éléments du régiment rejoignent Epernay où le 1° décembre, le
8° est officiellement créé sous le commandement du colonel Egarteler. Le
régiment est constitué d'un escadron de commandement et des services (E.C.S.)
et de trois escadrons de combat, équipés d'automitrailleuses US M8 et M 20
et de jeep US, en attendant de recevoir les nouveaux véhicules Français dont
il doit être doté. Il s'agit des Engins Blindés de Reconnaissance Panhard
(modèle 1951, tourelle FL 11), des chars A.M.X. 13 tonnes (ateliers d'Issy
les moulineaux) et des VLR Delahaye. La mission du régiment est
d'expérimenter ces nouveaux matériels blindés en vue de remplacer, dans les
unités de cavalerie, le matériel américain.
L'Expérimentation.
Le 2° escadron
est chargé de l'expérimentation finale de l'.E.B.R. Un roulement des équipages va permettre à huit voitures de parcourir 17.000 kilomètres sur les routes
de Champagne sur un circuit : Epernay, Châlons, Sommessous, La Fère
Champenoise, Sézanne, Champaubert, Mareuil et retour. Des vérifications et
des contrôles sont réalisés à chaque changement d'équipages. Les problèmes
de jeunesse de ce véhicule sont rapidement repérés.
Le 14 juillet
1952, la 6° Division Blindée défile à Paris. Devant la tribune officielle,
le colonel Egarteler reçoit l'étendard des mains du Président Vincent
Auriol. Puis l'étendard et sa garde remontent les Champs Elysées vers l'Arc
de Triomphe passant devant les troupes qui vont défiler, afin de rejoindre,
les étendards des autres régiments, disposés dans leurs véhicules respectifs
autour de la place de l'Etoile. Pour la première fois, un escadron d'E.B.R.
descend les Champs.
Le 26 novembre 1954, le
lieutenant-colonel MARZLOFF prend le commandement du Régiment.
le 14 juillet 1955, un escadron d' EBR et un
escadron d' AMX 13 du régiment ouvrent le défilé des troupes sur les Champs
Elysée. Voir
Depuis novembre 1954, les incidents se multiplient en Algérie et la
situation s'aggrave.
8
août 1955
Le
8° Hussards est mis en alerte pour un départ en
Afrique du Nord. C'est un régiment d'appelés.
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L'ALGERIE
14
août 1955 voirvers matériels 3
Le
PC, l' ECS et les 1° et 3° escadrons d'EBR rejoignent par voie ferrée le
port de MARSEILLE et embarquent pour ALGER. Dès leur débarquement, ils sont
dirigés sur la région de Constantine et engagés aussitôt contre les rebelles
coupables d'atrocités depuis le 20 août.
Coup
sur coup, les escadrons vont participer à diverses opérations dans les
Aurès, la presqu'île de Collo, et assurer le dégagement des axes autour de
CONSTANTINE. Le PC va s'implanter d'abord à CONSTANTINE, ensuite au KHROUBS.
En octobre, les deux escadrons du régiment, sur EBR, rejoignent à leur tour
l'Algérie et le régiment après un détour au Maroc puis le secteur d'Alger.
Ils sont bientôt rejoints par un 5° escadron porté composé initialement de
rappelés. La base d'EPERNAY prend son autonomie.
En
février 1956, la totalité du régiment est éparpillée dans le Constantinois,
et tout au cours des années 1956 et 1957, ce sera une suite d'opérations
diverses au profit des différentes divisions implantées du Nord au Sud du
département.
En
1958, le 8° Hussards, enfin regroupé, fait mouvement sur la frontière
algéro-tunisienne, initialement dans le secteur de TEBESSA, puis dans celui
d'OUENZA, où il assure aux ordres de son Chef la surveillance du barrage
électrifié et l'interception des bandes rebelles en provenance de Tunisie.
Pendant prés de deux ans, le travail quotidien consiste en patrouilles de
jour, et surtout de nuit, le long du barrage frontière. Dans le langage
militaire du moment, cette harassante mission s'appellera " faire la herse
".
Au
début de l'été 1960, le régiment au complet (moins les harkas restées sur
place) est relevé de cette ingrate mission et part pour l'Algérois où il
relève le 1° Spahis dans ses cantonnements et ses missions (ouvertures de
routes, escortes de convois, protection des axes, opérations et
interventions diverses).
Le
PC s'installe initialement à PAUL CAZELLES puis à BERROUAGHIA. Le 4°
escadron est partiellement mis à pieds et transformé en commando de chasse.
En
décembre 1960 et avril 1961, le 1° escadron est désigné pour aller (par la
route et la piste) jusqu'à REGGANE au Sahara où il participe aux
applications militaires des essais nucléaires Gerboise Rouge et Verte.
En
juillet 1961, les 1° et 2° escadrons partent sur court préavis pour ALGER où
ils embarquent aussitôt sur BDC (barges de débarquement) en direction de
BIZERTE (Tunisie) pour participer, après débarquement d'assaut, au
dégagement de la base militaire encerclée par l'armée tunisienne. Ils sont
rejoints en août par le PC et le 3° escadron, l'ensemble aux ordres du
commandant en second.
Enfin, à la mi-octobre 1961, la totalité du régiment, partant simultanément
de BIZERTE et d' ALGER, aux ordres du lieutenant-colonel d' HOTELANS,
embarque pour la France et rejoint COLMAR où il devient le régiment de
reconnaissance de la 7° Division Légère Blindée.
Au
cours de ces soixante quatorze mois de campagne, il a perdu cinquante des
siens.
Il
est bon de noter, que malgré son éparpillement sur le terrain, il aura gardé
une exceptionnelle cohésion et un allant remarqué, grâce à la valeur des
appelés du contingent, et à un esprit de corps hors du commun.
Retour en métropole
Le 8° Hussards rejoint la France
en octobre 1962. Régiment de reconnaissance de la 7° Division Légère
Blindée, sa nouvelle garnison est Colmar au quartier Rapp.
12
mars 1952, le premier EBR a rejoint le 8° Hussards à Epernay.
16 juin 1985, le dernier EBR quitte le 8° Hussards.
14
août 1952 le premier AMX 13 a rejoint le régiment à Epernay.
Printemps 1958, le dernier AMX 13 à quitté le régiment.
en
avril 1952, la première VLRD à rejoint le 8° Hussards.
en
juillet 1961, les dernières VLRD ont quitté le 8° en Algérie.
1965 .
le régiment rejoint ALTKIRCH
(5800 habitants), sa nouvelle garnison et s'implante au quartier Plessier,
ancienne caserne de sûreté d'un bataillon de forteresse construite entre 1935
et 1939, agréable mais très exiguë. Le 14 juillet, le régiment défile à Strasbourg.
1983. Le régiment se compose de :
-
4 escadrons de combat à 3 pelotons EBR et un
peloton Milan sur jeep.
-
1 escadron de commandement et des services (ECS)
1 groupement d'instruction (G.I.)
1984.
L'armée de terre est réorganisée, le
régiment, avec l'arrivée de nouveau matériel, l'AMX 10 RC,
change de
structure.
-
3 escadrons à 12 AMX 10 RC à 4 pelotons.
1 escadron antichar équipé de
jeeps Milan
1988.
Après 34 ans, le régiment participe à Paris,
aux cérémonies du 14 juillet. Voir
Les montures changent de robe, elles reçoivent
le camouflage composé de trois couleurs (camouflage OTAN). Les trois
escadrons blindés par voie ferrée et l'escadron Milan par la route,
rejoignent Villacoublay où ont lieu les répétitions. Le 14 juillet à 5
heures 50, le 8° quitte Villacoublay pour se ranger au pied de l'Arc de
Triomphe dans un alignement parfait. Après la présentation au chef de
l'Etat, les 33 AMX 10 RC et les 20 P4 Milan descendent les Champs Elysées
derrière le colonel de Muizon en tête du défilé.
ALTKIRCH - 7 MAI 1993
Le Sundgau dit au revoir au 8°
régiment de Hussards.
Le
régiment au complet défile en chantant, une dernière fois dans la rue du
général de Gaulle, applaudi par plus de 5.000 personnes. Parmi les 500
musiciens venus pour la circonstance, la fanfare participe à cette émouvante
cérémonie.
Le 31 juillet 1993, le colonel
MANTEL, dernier chef de corps, entouré d'officiers et de sous officiers du
régiment, descend pour la dernière fois les couleurs au quartier Plessier à Alkirch.
TROISIEME FORMATION
1951 - 1993
1951. Luneville
1952. Epernay
Expérimentation
1953. 14 juillet - Paris
1955. 14 juillet - Paris
1955. Départ pour l'Algérie
Le Constantinois
1958. Le barrage
1960. L'Algérois
1961. Bizerte
Retour en France
1962. Colmar
1965. Altkirch
1988. 14 juillet - Paris
1993. Dissolution du Régiment
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Chefs de Corps
1951. EGARTELER
1952. MARZLOFF
1955. ARDANT
1957. de PIMODAN
1958. du HAYS
1959. de MONTALIVET
1960. DUMESNIL
1961. d' HOTELANS
1962. LIGER
1964. GUINARD
1966. DELAUNAY
1968. FIEVET
1970. LEFEBURE
1972. BOUCHET
1974. LIGER-BELAIR
1976. PAGES
1978. BODEVEN
1980. d' HUMIERES
1982. de FOLLIN
1984. LAFFARGUE
1986. JOURDAIN de MUIZON
1988. de BEAUMONT
1991 - 1993 MANTEL
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